La spéléologie douce

Un dimanche d’Août, mais ça pourrait être un dimanche en plein hiver aussi. 

Le long d’une petite départementale, on se gare près d’une falaise. 

Personne en vue, cette grotte semble être un secret bien gardé. 

Les futurs aventuriers sont impatients mais se confient: “vertige”, “claustrophobe”, “froid”, “chauve-souris”… 

C’est pourtant le meilleur qui nous attend, à 40m sous terre. L’entrée à quatre pattes, l’accueil des chauve-souris et les explications de notre guide sur leur cycle de vie, nous poussent à continuer. L’air est pur, on respire bien, on se redresse très rapidement. On progresse lentement, avec admiration entre les roches et l’argile, à la lueur de la frontale. On imagine la grotte à l’époque des ours des cavernes, sous les yeux écarquillés des petits. Sur la paroi, des fossiles témoins de l’époque à laquelle tout n’était qu’océan ici. C’est un monde géologique complexe – ou magique pour les moins scientifiques – que nous apprenons en avançant. Les “claustrophobes” du départ lèvent la tête: on appelle cette salle la cathédrale. 

Avez-vous déjà expérimenté le noir absolu? Frontales éteintes, on se sent étrangement relaxé. On reviendra pour une séance insolite d’hypnose dans ce lieu hors du temps. 

Le groupe s’entraide pour passer les passages techniques qui nous emmènent vers la sortie. On en sort différent, fiers, relaxés, émerveillés et curieux de ce nouveau monde. Il n’y a pas de saison à l’intérieur, l’hiver promet de nouvelles excursions.